L’étincelle à l’origine des Mystères d’Albion, ou comment un monde apparaît dans la tête d'un auteur
- vincentkeot@outlook.com
- 1 avr.
- 3 min de lecture
Créer un univers littéraire : un mix d'inspirations et de passions
Pour celleux qui ne me connaissent pas encore, je suis un auteur de Fantasy et un joueur de JDR passionné. Les Mystères d’Albion, c’est un univers que j’ai construit peu à peu, nourri par tout ce qui me fascine. Comment tout cela a pris forme ? Eh bien, retour aux sources.

Le déclic : une image qui s’impose
Tout a commencé avec une scène qui ne voulait pas me lâcher : un type en chapeau, style Elliott Ness, se battant dans les rues crasseuses de Londres, accompagné d’une partenaire aux cheveux noirs. C’était la première étincelle de Shade et Hékatê.
Recette pour inventer un univers
Premier ingrédient : beaucoup d’amour
L’amour, c’est la base. Il faut partir de ce qui nous fait vibrer.
Les détectives :
Le privé, un archétype que l'on peut toujours réinventer à sa sauce Depuis gamin, je suis fan des enquêteurs, des figures du détective classe (Mike Hammer, Thomas Magnum, Elliott Ness, coucou !), sans oublier Sherlock Holmes et Miss Marple. En tant que rôliste, j’ai déjà incarné des privés désabusés au passé bien sombre... Certains pourraient être des cousins proches de Shade !
Les loups-garous :
Si Shade avait eu le choix, il aurait aimé être un loup-garou Ils m’ont toujours fasciné. Entre le monstre des légendes européennes, la bête maudite du cinéma et le bad boy alpha de l’urban fantasy (pouah), il y avait de la place pour autre chose. J’ai voulu m’inspirer des "porteurs de peau" amérindiens : chez moi, les loups-garous sont une véritable famille, guidée par un couple dominant, et surtout très liés les uns aux autres. Ils peuvent être redoutables, mais aussi pleins de noblesse et d’affection. Oliver, dans Le Loup Trahi, ne se sent bien qu’au sein de sa meute.
Les contes, mythes et légendes :
Wotan, ou Odin, un personnage ambigu de la mythologie nordique. J’ai plongé dans le folklore européen, en particulier celtique et germanique. Si les flics de Londale flippent en entendant parler de la Chasse Sauvage, ce n’est pas un hasard...
Le jeu de rôle :
L'avantage d'avoir des joueurs pour réagir à tes histoires, c'est qu'ils fourmillent toujours d'idées Un moyen incroyable d’explorer des histoires interactives et de tester des concepts en live. Les rôlistes reconnaitront des influences de Chill (un excellent jeu d’enquête surnaturelle, injustement éclipsé par L'Appel de Cthulhu), et de Shadowrun, ce mix unique de cyberpunk et de fantasy.
Deuxième ingrédient : une bonne dose de curiosité et de patience

L’écriture, c’est aussi de la recherche. Pour rendre Les Mystères d’Albion réaliste, j’ai fouillé des tonnes de sujets : Psychologie, Sociologie, Histoire et Géographie des îles britanniques, Mythologie, Religion... et bien sûr, les langues. Entre l’Anglais britannique, le Gallois, l’Hindi, le Grec ancien et les langues celtes, j’ai dû faire chauffer mes neurones. Littéraire un jour, littéraire toujours !
Troisième ingrédient : une poignée d’écoute et d’instinct

Avoir de bonnes antennes, c’est essentiel. Les idées viennent parfois de là où on ne les attend pas. Il faut savoir sentir quand on touche à quelque chose de juste dans un univers, ou quand on s’éloigne trop de son essence.
Un peu d'orgueil, mais aussi d'humilité

L’orgueil, c’est ce qui permet de mener un projet à bien et de se dire "je vais tout donner". L’humilité, c’est se rappeler qu’on est toujours en train d’apprendre. Mon rôle? Pas démiurge, mais passeur. Les Mystères d’Albion existent déjà en quelque sorte, je ne fais que les révéler.
Anecdote : la création d'Anthony Bakers

Anthony Bakers, magicien du Feu et de la Lumière, est le "poster boy" des Détectives Spirituels : charismatique, féroce, mais avec une certaine nonchalance. Son gros problème ? Aucune imagination pour les noms ! Il refuse de "se prendre la tête", ce qui désespère Shade. Résultat : tous ses enfants et ses créatures invoquées ont des noms liés au feu et à la lumière : Light, Ash, Brandon, Lighter, Spark...
Conclusion : et vous, qu'est-ce qui vous fait vibrer ?

Pour créer un univers qui tienne debout, il faut une bonne dose de passion, de patience et de curiosité. Se plonger dans ses recherches, explorer des thématiques qui nous obsèdent, mais aussi être à l’écoute des autres et de ce qui résonne en nous.
Et vous, qu’est-ce qui vous attire dans les univers de fantasy ? Quels thèmes aimeriez-vous voir plus explorés ? Dites-moi tout en commentaire !
Commenti